J’étais partie pour vous rédiger un article du genre » 5 astuces hyper originale pour organiser et ranger chez vous », une compilation des meilleurs trucs et astuces que j’ai pu trouver dans mes pérégrinations webesques sur les sites et blogs de fanas d’organisation. J’avais même commencer à rédiger l’article, d’ailleurs, j’ai le brouillon qui traîne quelque part. Mais je me suis rendue compte ce weekend, en finissant de vider les derniers cartons survivants de mon déménagement, que j’étais sans doute la personne la plus mal placée au monde pour vous parler d’organisation. Et oui, je sais, j’ai déménagé il y a 18 mois, et j’avais encore des cartons non vidés… c’est bien ce que je vous dit, mal placée pour parler de rangement!
En réalité, si j’ai décidé de ne pas vous parler d’organisation ou de rangement, ce n’est pas parce que je suis la fille la plus désordonnée de la terre. (Même si je dois bien admettre que je peux concourir à ce titre sans grand soucis… ) Mais c’est plutôt que lorsque j’y réfléchi, l’organisation et la mise en place de systèmes complexes de rangement n’est pas vraiment la solution que je préfère à l’encombrement et au bazar dans un intérieur. A mon humble avis, la meilleure solution reste quand même plutôt l’épuration…
Bon, j’avoue, mon entourage peut être plutôt étonné de cette réflexion venant de moi, mais laissez moi vous expliquer…
Il y a quelques années de ça, poussée par la hype bloguesque, j’ai lu un livre de Dominique Loreau qui s’intitule L’art de la simplicité. Pour résumer, l’auteur, inspirée par le Zen japonais, invite son lecteur à épurer au maximum son intérieur et sa penderie afin de vivre dans un minimalisme épuré, tout ça dans le but d’apaiser l’esprit et les sens. J’ai envie de dire « pourquoi pas ». Mais personnellement, je ne me suis pas du tout retrouvée dans ce qu’elle peut évoquer. J’aime bien trop les objets et mon joyeux bazar est curieusement propice à ma créativité.
J’en ai tout de même retenu un principe intéressant. En effet, Dominique Loreau nous propose de nous interroger sur nos possessions de la façon suivante :
Devant chaque objet que vous possédez, demandez vous si il vous est utile ou bien si il vous apporte de la joie. Si vous pouvez répondre oui à au moins un de ces deux points, gardez le, sinon, dites lui adieu.
Je paraphrase son texte, qui est sans doute mille fois mieux écrit, mais depuis, j’essaie de voir les objets que je possède selon ce filtre et ça m’a beaucoup aidé à y voir plus clair. J’essaie de voir les objets et meubles qui composent mon espace de vie comme une collection dans un musée : chaque pièce présente doit apporter quelque chose à l’ensemble et si ce n’est pas le cas, il est temps de lui dire au revoir et de lui proposer une seconde vie. Ainsi j’ai pu donner, revendre ou jeter pas mal de choses qui m’encombraient sans m’être utile, sans pour autant me séparer des objets qui me sont chers. Le but n’est pas de vivre dans le dénuement, mais juste d’avoir une approche consciente et active de la possession, d’interroger la présence de nos biens dans notre lieu de vie.
Ces objets valent ils l’espace qu’ils occupent chez nous? Valent t’ils le temps et la peine de les maintenir propres et fonctionnels?
Le sentiment de libération qui s’est produit lorsque j’ai trié mon armoire dans cette optique était honnêtement jouissif. J’ai enfin réussi à me débarrasser de tout un tas de fringues de tailles ou de styles incompatibles avec moi. Lorsque j’ai donné les sacs, je me suis sentie légère! J’ai épuré là où c’était nécessaire : chez moi les vêtements trop grands, trop petits ou pas dans mon style. Et sans vouloir faire de la psychologie de comptoir, cela m’a permis de me rendre compte que cette accumulation dans ma penderie était peut être plutôt un symptôme d’un mal être chez moi.
Bon, je vais être honnête, j’ai encore une bibliothèque et une collection de Cds à faire pâlir d’envie une FNAC, mais celles-ci me rendent heureuse, alors elles ont leur place chez moi. De même que mes peluches, mes tonnes de gadgets culinaires, ou bien la dizaine de coussins sur mon canapé. Je ne suis pas du genre à vivre dans l’épuration totale, mais juste à faire disparaitre le superflu. Après, chacun trace la ligne du superflu selon son cas.
Le second point qui m’a poussé à épurer mon intérieur, au lieu de chercher des astuces de rangement, est double : d’un coté je suis un peu une feignasse, et de l’autre je suis allergique aux acariens. Du coup, j’ai besoin de garder un intérieur le plus clean possible, mais la prolifération de babioles et objets inutiles rend le ménage mille fois plus pénible qu’il ne l’est quand on épure. Alors le choix est vite fait non?
D’ailleurs, est ce que ça vous intéresserait un petit article sur comment décorer et aménager tout en restant « allergique friendly » ?
Dès que je rentre de vacances, je m’y mets! 😉
Bisous